Nous regroupons ici, nos informations et nos profonds désaccords sur cette vision paysagère, avec cette conception des loisirs, à laquelle la nature doit s' adapter.
Nous demandons l'arrêt de la construction de la ligne de glisse et la modification du parcours de la Voie des Rivages afin qu'elle n'ampute plus aucune parcelle agricole de qualité
agronomique, qu'elle ne menace pas l'existence des arbres.
L'idée de la métropole de relier Rennes à Laillé, en valorisant la vallée de la Vilaine, est un beau projet. Hélas !, la manière politique de conduire ce projet et les choix faits posent beaucoup de questions.
En complément de la voie du halage, une voie des rivages prend place pour les piétons et les cyclistes.
A la Prévalaye, un parcours nommée ligne de glisse s'ajoute à la voie des rivages qu'on appelle la grande promenade. Toutes deux amputent des terres agricoles de bonne qualité agronomique, à la Prévalaye.
Ce projet est né dans les années 2013-2014. Cependant il n'a pas su s'adapter à l'actualité : grave baisse la biodiversité, Accord de Paris sur le climat qui implique de prendre en compte le bilan carbone de chaque intervention, pour limiter le bilan carbone global de chaque territoire.
Une belle allée cavalière, historique, patrimoine rural, transformée en piste active !
Cette ligne de glisse (ou piste active, ou ligne active selon les plans), mesure 2,20 m de large. Elle est pensée pour la pratique du skate , du roller. Un revêtement expérimental composé à 20% de polymère la couvrira. Les associations concernées par ces activités sportives n'ont pas été conviées aux présentations du projet. Du reste, il est sûr que cette piste se retrouvera tapissée de feuilles et ce bouts de branches, après chaque coup de vent. En continuité de l'allée cavalière, va-t-elle occuper une bande de terre de très grande qualité agronomique ? Elle prendra la petite route derrière Vieuxville, en fait seule voie déjà imperméabilisée. La partie voie le long de l'étang d'Apigné qu' occupera cette piste est inondée certains hivers. Craignons que cette piste devienne plutôt un parcours pour les quads et les motos, qui déjà roulent à la Prévalaye !
Sur le potager de l'ancienne métairie dite basse Cour, cultivée aujourd'hui par le Jardin pédagogique des Mille Pas, le sol est
très riche le long de la douve et sous les marronniers. Le tracé est fait pour ? Le plan remis de 2018 ne fait pas état de ce tracé le long de la douve.
Elle passera par la rabine qui longe l'écocentre de la Taupinais, puis par une jolie prairie bocagère, derrière le bâtiment de la ferme de Vieuxville, la coupant en deux. Tant pis pour la belle annonce communicante de Rennes ville nourricière ! Les bonnes terres agricoles peu nombreuses, ne comptent plus. La décision est prise d' y faire passer la voie des rivages. Le tracé de la piste active doit passer, coûte que coûte, sur la voie qui longe ce bâtiment de Vieuxville, en occupant toute sa largeur.
Tout le long du chemin Robert de Boron, la grande promenade (pour piétons et cyclistes) prend forme. Avec la piste de glisse ?
La piste active traverse le territoire de migration des salamandres (zone de reproduction et de ponte). Les travaux engagés l'ont bouleversé. L'espèce est protégée.
La ligne de glisse de 800 mètres sur l'allée cavalière, longe des parcelles attribuées aux mesures compensatoires du métro. Nous finançons la requalification de la biodiversité de ces parcelles, pour en particulier la protection des salamandres. Des mares ont été crées dans ce sens (voir plan avec les parcelles entourées en couleurs).
La lecture du livre à succès "La vie secrète arbres" peut faire comprendre à quel point ce projet de piste active est inepte. Il est incontournable de prendre en compte son impact sur le monde racinaire des arbres, tels que les chênes centenaires, déjà bien malmenés par les canicules.
De nombreux piétons, coureurs, cyclistes, usagers fidèles de la Prévalaye, ont manifesté leur surprise, sidération, colère devant ces travaux nullement annoncés dans des réunions de quartiers limitrophes. Nous partageons cette incompréhension.
Nous suggérons d'écrire à la présidence de Rennes Métropole.
En faire part aux médias, diffuser sur les réseaux sociaux est une possibilité citoyenne.
Rejoindre une des associations est une aussi une possibilité.
Quelques associations ont été conviées à une information sur le projet en cours. Mais rien ne fut vraiment contributif. Les informations ont souvent été incomplètes, sans cohérence, voire en partie non partagées. Au niveau de la métropole, une décision politique descendante a pris toute la place.
La Ville de Rennes a fait largement savoir sa nomination comme "Capitale de la biodiversité" Elle sait aussi faire valoir sa communication (avec un shortland social)
pour "Rennes ville nourricière". Dans les faits c'est une politique d'aménagement pour une nature toute à voir, de communication, mais sans réelle avancée en sa faveur
!
(Sous peu des communiqués )
Comme autre argument pour appuyer ce choix de ligne active, nous avons entendu celui de l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
De manière générale un terrain bien compacté satisfait ces personnes. Il est souhaitable de porter une réflexion sur des parcours qui leur permettent une occupation large des lieux, sans qu'ils soient dénaturés. Il faut faire preuve d'inventivité.
Les espaces naturels peuvent devenir accessibles, sans pour cela en "goudronner" tous les parcours. La mise à disposition de joelettes (chaises à porteurs à roues) nous paraît très adaptée. Cela permet l'accès à des espaces petits ou grands : sous-bois, prairies et mares, riches en biodiversité, et de ressentir plus pleinement ces lieux. Cela favorise donc une découverte large et au coeur des espaces naturels, un contact qui procure des sensations nouvelles.
Que l'accessibilité pour tous soit déjà apportée en ville ! En élargissant des espaces partagés tels que les trottoirs, évitant ainsi aux personnes en fauteuil de devoir circuler, à certains moments, sur des voies réservées aux voitures.
En repensant les revêtements, puisqu'au dessus de 25° le goudron produit des émanations toxiques.
A la métropole, l'élu à l'aménagement, en signant pour réaliser des travaux invasifs, impose à la Prévalaye de devenir un parc urbain.
Parc urbain qui "dénaturera la nature"!
Nous reformulons notre avis.
Ce type de projet ne trouverait-il pas toute sa place sur le quartier de la Courrouze ? Y seraient créées des lignes de glisse, des espaces de jeu au sol pour les enfants et, pourquoi pas, d'autres intégrant des arbres, en se souciant, bien sûr, de ne pas les endommager.
Faire revenir très amplement la nature avec ses arbres en ville : ne serait-ce pas là une vision juste et saine comme projet auquel s'attacher ?
La Prévalaye est depuis des décennies un espace naturel où la biodiversité sauvage se déploie dans quelques îlots. Les mesures compensatoires liées à la construction de la deuxième ligne du métro, visent à requalifier certaines zones pour apporter une biodiversité plus densément diversifiée.
Une pédagogie pour faire connaître, comprendre et faire valoir la biodiversité, est déployée à la Prévalaye, grâce à de nombreux acteurs.
Est-ce suffisant pour faire face à la baisse alarmante de la biodiversité? Bien qu' indispensable, sûrement pas !
L'idée de concevoir une piste de glisse à la Prévalaye, symbolise la "trituration" de la nature.
Prenons les choses en main et faisons en sorte que la Prévalaye devienne ce lieu où nous relier à la nature, où nous pouvons apprendre à la régenérer, à la "re-naturer", cela aux portes de la ville.
Faisons de la Prévalaye, non seulement un bien public à gérer justement, mais aussi un bien commun, pour la culture de la biodiversité! Un espace source, de ressources et de ressourcement.
Prenons-en soin afin qu'elle devienne une réserve dynamique de biodiversité sauvage, et un territoire pédagogique pour développer la biodiversité cultivée (cultures sans hybrides mais avec des semences paysannes). Préservons toutes les prairies bocagères existantes, en déployant un large paysage bocager et nourricier avec ses bois !
Face à notre avenir si incertain, vouloir et apprendre à relier les biodiversités sauvage et cultivée, c'est le choix vital et la voie d' avenir pour tous !
L'urgence est là ! Des solutions scientifiques existent et doivent être mises en place très rapidement ! La Prévalaye ne manque pas d'atouts pour cela.
cf.: Pablo Servigne: "Nourrir l'Europe en temps de crise" Rapport au parlement européen et publié en poche.
Paul Hawken, Dradown : "Comment inverser la courbe du réchauffement planétaire ?" (une feuille de route avec de nombreuses mesures établies scientifiquement, dont une part importante de mesures pour une agriculture régénératrice en lien avec la biodiversité sauvage !).
Le samedi 15 septembre 2018 à la Fête du Champ à l'Assiette, notre association a lancé une pétition pour la préservation des terres de qualité agronomique.
A la Prévalaye des aménagements, concernant la future voies des rivages, sortent de terre. Elle s'inscrit dans le vaste projet Vallée Vilaine. Ces opérations coûteuses ne correspondent pas aux attentes des usagers.
Des associations et collectifs de préservation de l'environnement, de promotion du développement durable, de pratiques telles que le vélo ou la multiglisse ( roller, skate...) font savoir leur désapprobation.
Nous avons reçu la pétition d'un collectif citoyen qui manifeste clairement son désaccord. C'est encourageant car nous n'avons pas manqué de remarques négatives au sujet du choix d'aménagement paysager à la Prévalaye.
Vous trouverez le texte et un pdf à votre disposition ci- joint
“Je ne comprends pas ce bétonnage dans une boisée !”, lance-t-elle. “C’est n’importe quoi ! Les feuilles mouillées sur du goudron : il n’y aura pas mieux pour se casser la figure ! Sans oublier les branches qui tomberont au milieu du chemin."
cf.Rennes-infos-autrement.
Un peu d'humour, et cependant... Lors d'une animation nature faite à la Prévalaye, à la vue des bordures rectilignes de la ligne de glisse, des remarques fusent : "Mais , c'est pour le tram ?" "Pourquoi le train il passe ici ?". Les parents les accompagnant demandent : "Mais c'est quoi ça ? Pourquoi ils ont fait ça ?" Très bonne question...
Vous trouverez ci-dessous, des démarches associatives et des expressions citoyennes à propos de ce projet paysager et de loisirs à la Prévalaye.
Ce jeudi 15 novembre, Eau & Rivières pose dans cet article la question de la légitimité des travaux. Ce qui veut dire : toutes les démarches légales suivant le code de l'environnement ont-elles été effectuées ?
Les AdlP ajoutent : l'intention dans ce projet paysager est-il vraiment de préserver et de développer la population de salamandres comme le prévoit la dimension contraignante des mesures compensatoires ?