A la Prévalaye des aménagements, concernant la future voie des rivages, sortent de terre. Elle s’inscrit dans le vaste projet Vallée de Vilaine. Ces opérations coûteuses ne correspondent pas aux attentes des usagers.
Des associations et collectifs de préservation de l’environnement, de promotion du développement durable, de pratiques telles que le vélo ou la multi-glisse (roller, skate, …), font savoir leur désapprobation.

Elles déplorent :
- l’aménagement d’une piste active, «en dur», qui défigure l’ allée cavalière, patrimoine historique. Ceci se faisant au mépris d'espèces protégées (nombreuses espèces d'amphibiens, notamment les salamandres), qui empruntent ici un corridor pour atteindre, en bordure, deux mares contigües de reproduction.
- la cohabitation des usages (à pied, à vélo, en trottinette, …) sur cette piste qui se révélera accidentogène.
- sa largeur trop étroite pour la pratique du roller, et pour l’accessibilité des personnes handicapées en fauteuil.
- la construction d’un parc multi-activités où aboutira la piste, auquel seront intégrés un mini skatepark,
un semblant de mur d’escalade, un practice de basket, et qui ne servira sans doute que l’été, car très éloigné du centre-ville.
- l’absence d’information près des associations de vélos et sportives.
- l’absence d’un avis demandé au conseil local de la biodiversité.
- l’absence de consultation citoyenne.
- cette vision paysagère qui met la nature au service d’aménagements urbains.

Enfin elles pointent le manque de vision claire et globale des déplacements sur le territoire de la Prévalaye et aux alentours, réfléchie en amont avec les divers acteurs et associations. Une collaboration de tous eut été nécessaire à une bonne définition des usages, et à une affectation du budget à des projets satisfaisants.

La voie verte V2 passe par le chemin de halage. Sa réfection est mauvaise. Son revêtement non compacté la rend dangereuse pour le vélo, alors qu’elle figure au schéma national des véloroutes. Bien qu’étant de la compétence régionale, il est nécessaire d’en tenir compte.

Les Ami-e-s de la Prévalaye ont tenu une réunion ouverte le 8 novembre, interpellés par des habitants de Cleunay. Ceux-ci ont exprimé leur colère et leurs inquiétudes. Certains ont manifesté leur volonté de se mobiliser et d’agir.

Signataires : les Ami-e-s de la Prévalaye, AF3V, Bretagne Vivante, LPO, ridelikeshare Rennes, collectif RAS (skateàRennes, FreeRider), AF3V, Rayons d’Action.

Communiqué de l’ association les Ami-e-s de la Prévalaye sur la voie des rivages.

Notre association a pour objet le développement durable intégré. Cela veut dire une coopération associative largement acquise, en amont de la décision politique. Ce que prévoit la convention Aarthus signée par la France.

Le phasage de travaux à la Prévalaye a été acté. Ils concernent l' aménagement de l' entrée d'une voie des rivages, au départ de la rabine nord. Cette promenade de tourisme doux, de trois mètres de large (voies couplées piétonne et cycliste), s'étirera de Cleunay jusqu'à Laillé. Elle s'inscrit dans un vaste projet de revalorisation de la vallée de la Vilaine. A partir du quartier, sera séparément créée une piste active pour rollers et skatebords débouchant sur un skatepark, à l'étang d'Apigné. Une réunion de présentation de l’agencement définitif s'est tenue, «à huis clos», alors que le chantier avait débuté.

Nous déplorons :
- le choix de réaliser cette piste active dans l’ allée cavalière (rabine sud), majestueux vestige historique et lieu de prédilection de salamandres (espèce protégée).
- d’autres choix ailleurs qui entameront des terres de bonne qualité agronomique, et dénaturerons des îlots de patrimoine rural et écologique (ex: lieu dit de Vieux-Ville).
- le manque de réelle concertation sur le choix des parcours, l’absence de co-création du projet qui demeure descendant. Nos avis n’apportant que des modifications à la marge.
- cette vision paysagère qui met la nature au service d’un aménagement de type urbain.
- l’absence d’invitation faite au Conseil Local de la Biodiversité pour émettre un avis argumenté et public.

Nous réaffirmons que la Prévalaye doit devenir un bien commun, lieu d'innovations pour la transition, tête de réseau pédagogique, initiant la reconquête d'une culture conjuguée des biodiversités sauvage et cultivée. Une gestion pertinente peut nous permettre de bien faire, en dépensant mieux et moins. C'est l'opportunité d' une vraie plus-value pour la ville de Rennes, en ces temps où la transition doit avancer à grands pas comme une réponse urgente au changement climatique.

De nombreuses personnes sont sidérées par l'arrivée des travaux, n'ayant pas été informées ni consultées dans leurs quartiers. Hélas! Aussi certains actes de dégradations ont été commis sur le chantier de la Prévalaye. Les AdlP, qui ont toujours opté pour une coopération, condamnent ces agissements. Nous vous invitons à exprimer votre point de vue dans un débat constructif.

Association les Ami-es de la Prévalaye.
contact.adlp

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